Le fonctionnement des écoles dépend du contexte politique, sécuritaire et socio- économique du pays.
Pour le contexte politique, l’administration continue à fonctionner sans Président de la République et il n’existe, à l’heure actuelle, aucune perspective menant vers l’organisation d’élection pour remplacer le premier ministre auto-proclamé.
Une des conséquences de cette situation est le non -respect de la loi et des décisions gouvernementales.
Pour le contexte sécuritaire, le vide politique et le manque de service à la population ont favorisé l’émergence de groupes armés (« les gangs ») dans les quartiers défavorisés. Ces individus lourdement armés terrorisent la population, entravent la libre circulation des personnes et des marchandises. Ils organisent des enlèvements contre rançons pour financer l’achat d’armes et de minutions.
Il en résulte un dysfonctionnement complet de l’appareil judiciaire et policier.
En ce qui concerne le contexte socio- économique, les problèmes politiques et sécuritaires engendrent des effets catastrophiques :
– réduction à néant du pouvoir d’achat de la majorité de la population avec 49% d’inflation en un an ;
– impossibilité pour certains enfants de continuer leur scolarité ;
– émigration massive parfois dans des conditions extrêmement difficiles et dangereuses.
Cependant, certains quartiers de la zone métropolitaine de Port au Prince sont moins affectés. C’est le cas du quartier de Bizoton où se situe l’école.
L’établissement fonctionne presque normalement et les élèves s’y rendent maintenant de nouveau en uniforme.
Ce second trimestre s’est bien passé (comme l’illustre la vidéo ci-dessous) avec. des réinscriptions d’élèves qui reviennent de quartiers où les groupes armées s’affrontent.
Dans ce contexte, l’école a plus que jamais besoin de soutien et tout particulièrement besoin de nouveaux parrainages pour accueillir un maximum d’enfants.